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Les conversations de tramway outre atlantique
5 avril 2009

La french food.

Voila maintenant 3 mois que nous sommes ici.  3 mois maintenant que notre nourriture se résume à des pizzas, des hamburgers, des hot-dogs et des pâtes grasses. 3 mois maintenant que nous ne connaissons plus le gout d'un véritable jus d'orange, jus de pomme ou jus d'ananas. 3 mois que nous voyons autour de nous des gens consommer des boissons couleur bleu fluo, vert pomme, rose bonbon etc...

Les débuts de ces 3 mois furent un petit plaisir, très vite rassasié. Un petit plaisir de pouvoir manger la nourriture américaine, de manger des frites, des pizzas et des hamburgers à volonté. Puis vient ensuite l'ennui, l'indifférence, l'impression de perdre le gout du gout. Les pappilles se rétrecissent et on se complait dans un Big Mac, qui nous apparait comme le summum de la haute gastronomie...

Puis, le temps passant; on se rappelle entre français les plats de chez nous, ceux qui sont inconnu ici, ceux qui nous font saliver rien qu'en y pensant, ceux qui nous mettent l'eau à la bouche par leurs simples évocations, ceux dont les noms ont des allures de contes de fées.

Il né alors un nouveau plaisir, un plaisir non gustatif mais imaginaire: on se soule de ces noms de plats, la tête tourne sous l'évocation des sauces et accompagnements potentiels, chacun surrenchérrisant la donne en revigorant la mémoire des autres par un autre plat, un autre délice outre atlantique.

Cette phase délicieuse où l'on se plait à imaginer laisse ensuite place au désarroi lorsqu'on se rend compte que ces plats sont décidement hors d'atteinte.

Le temps passant, les jours se succèdant les uns les autres et  notre assiette ne se désemplissant pas de cette nourriture américaine; on se met à abbhorer cet hamburger, qui là, en face de vous, vous nargue par sa médiocrité. On se plaint de manger inlassablement ces mêmes plats. On se dit qu'au final, le choix de bonne nourriture au dining hall est bien maigre, mais, on retente chaque jour de voir tout les plats, et chaque jour on retrouve cette même frustration de se dire qu'il n'y a décidement pas de poisson, peu de viande et point de bons légumes.

Puis, on arrive à M-1 avant le retour en France et l'espoir revient. On se dit que bientôt, bientôt, on va retrouver cette magie du goût, cette alchimie des saveurs qui, mélangées, combinées, font ressortir toutes ces émotions, toutes ces surprises, tout ces plaisirs simples et éphémères.

Je suis loin d'être un grand gourmet, je n'ai pas une connaissance gigantesque du monde de la cuisine et mon palais est surement ppas assez développé pour décrire et apprécier pleinement tout ces gouts, seulement voila. La cuisine française nous manque énormément, tandis que la cuisine américaine nous débecte. La bonne bouffe franchouillarde est vraiment LE point qui nous donne envie de rentrer: pas un jour ne passe sans qu'on pense à un plat, un dessert ou une patisserie... Et pas un jour ne se passe sans qu'on se dise qu'en rentrant,on va pouvoir de nouveau se rendre compte qu'il est possible de prendre plaisir à manger.

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