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Les conversations de tramway outre atlantique

22 avril 2009

Why american are so stupid...

L'autre jour, au détour d'une conversation sur l'économie américaine et les espérances des américains vis à vis du nouveau président ; j'en suis arrivé à poser cette question, en soit bien anodine :

- Et au fait, vous savez au moins qui est le président Français ?

Et là, grande surprise... Pas un ne savait...étonné, je pose alors une question :

- Mais au moins connaissez vous un président Français, dans l'histoire Française dans sa globalité ?

Et de nouveau, silence... Je me dis alors flute, c'est bête, ou alors ces personnes sont incultes en matière de politique étrangère (pour ne pas dire simple culture G), ou alors, notre pays est vraiment un bien petit pays... Mais vient alors la question qui tue, de la part d'un des américains :

- Mais au fait, en France. Vous avez un président ou un roi ?

- ... (souffrance intérieure) Et si on changeait de sujet ?

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5 avril 2009

La french food.

Voila maintenant 3 mois que nous sommes ici.  3 mois maintenant que notre nourriture se résume à des pizzas, des hamburgers, des hot-dogs et des pâtes grasses. 3 mois maintenant que nous ne connaissons plus le gout d'un véritable jus d'orange, jus de pomme ou jus d'ananas. 3 mois que nous voyons autour de nous des gens consommer des boissons couleur bleu fluo, vert pomme, rose bonbon etc...

Les débuts de ces 3 mois furent un petit plaisir, très vite rassasié. Un petit plaisir de pouvoir manger la nourriture américaine, de manger des frites, des pizzas et des hamburgers à volonté. Puis vient ensuite l'ennui, l'indifférence, l'impression de perdre le gout du gout. Les pappilles se rétrecissent et on se complait dans un Big Mac, qui nous apparait comme le summum de la haute gastronomie...

Puis, le temps passant; on se rappelle entre français les plats de chez nous, ceux qui sont inconnu ici, ceux qui nous font saliver rien qu'en y pensant, ceux qui nous mettent l'eau à la bouche par leurs simples évocations, ceux dont les noms ont des allures de contes de fées.

Il né alors un nouveau plaisir, un plaisir non gustatif mais imaginaire: on se soule de ces noms de plats, la tête tourne sous l'évocation des sauces et accompagnements potentiels, chacun surrenchérrisant la donne en revigorant la mémoire des autres par un autre plat, un autre délice outre atlantique.

Cette phase délicieuse où l'on se plait à imaginer laisse ensuite place au désarroi lorsqu'on se rend compte que ces plats sont décidement hors d'atteinte.

Le temps passant, les jours se succèdant les uns les autres et  notre assiette ne se désemplissant pas de cette nourriture américaine; on se met à abbhorer cet hamburger, qui là, en face de vous, vous nargue par sa médiocrité. On se plaint de manger inlassablement ces mêmes plats. On se dit qu'au final, le choix de bonne nourriture au dining hall est bien maigre, mais, on retente chaque jour de voir tout les plats, et chaque jour on retrouve cette même frustration de se dire qu'il n'y a décidement pas de poisson, peu de viande et point de bons légumes.

Puis, on arrive à M-1 avant le retour en France et l'espoir revient. On se dit que bientôt, bientôt, on va retrouver cette magie du goût, cette alchimie des saveurs qui, mélangées, combinées, font ressortir toutes ces émotions, toutes ces surprises, tout ces plaisirs simples et éphémères.

Je suis loin d'être un grand gourmet, je n'ai pas une connaissance gigantesque du monde de la cuisine et mon palais est surement ppas assez développé pour décrire et apprécier pleinement tout ces gouts, seulement voila. La cuisine française nous manque énormément, tandis que la cuisine américaine nous débecte. La bonne bouffe franchouillarde est vraiment LE point qui nous donne envie de rentrer: pas un jour ne passe sans qu'on pense à un plat, un dessert ou une patisserie... Et pas un jour ne se passe sans qu'on se dise qu'en rentrant,on va pouvoir de nouveau se rendre compte qu'il est possible de prendre plaisir à manger.

31 mars 2009

- [k] -

Aujourd'hui, nous étions en cours d'espagnol, et par curiosité, je prends le manuel de Français "phonétique" de ma voisine américaine , Mary.

Alors, voici un petit extrait :

" [k] est une occlusive sourde vélaire. Pour la production de K, le dos de la langue touche le palais mou et le passage de l'air est bloqué pendant un instant avant d'être relâché. L'apprenant devra s'efforcer de ne pas aspirer la consonne en position initiale et de bien détendre quand elle est prononcée en position finale. "

Hum, il y a des jours ou je suis content d'être un français natif et de ne pas avoir à penser à tout cela.

26 mars 2009

Extraits de conversations

Il arrive parfois que les américains et les français ne se comprennent pas, ou plutôt, que nous français, sommes outrés par certaines paroles de nos amis outre atlantiques. Souvent, comme vous vous en doutez, ces divergences apparaissent lors des conversations concernant la nourriture.

Un exemple, que Marion a vécu.

L'américain : J'adore le champagne
Marion (contente et surprise) : Ah oui ?
L'américain : Oui, ca passe bien avec du jus d'orange
Marion : ...

Un autre, qui date d'hier, en rentrant du foot, on remange, pour la énième fois au Di-Hall (cantine). Un peu énervé de toujours manger la même chose, je m'exclame :

Moi : "Rahh, j'en ai ras le bol de manger toujours de la bouffe dégeu américaine, j'ai envie de rentrer en France manger un truc bon"
Eux : " Ah oui, genre quoi ?"
Moi : " Je ne sais pas, du fromage, du vin, des plats cuisinés... pas du Di-Hall "

Et là, trois réactions

L' un d'eux : Ah oui, je te comprends, j'aimerais bien mangé moi aussi manger un truc bon, genre des tacos au Taco Bell (fast food mexicain)
moi (déçu) : ...

L'autre : Oué pareil, la bouffe US c'est pas ce qu'il y a de mieux, une fois je suis allé au Canada, j'ai mangé des Fish & Chips. Ca c'était de la grande bouffe.
moi (me sentant incompris) : hum ...

Le dernier : Mais bon, le dining hall, c'est pas top, mais entre nous, tu vas pas me dire que MacDonald ce n'est pas bon ? non ?
moi : (clairement frustré) : si si, c'est pas mal...

Dans ce genre de moment, on se sent assez frustré, incompris, on a envie de dire ' Mais non, McDo, mais de quoi tu me parles de MacDo. Goute un peu un bon Steak sauce roquefort, de la dinde au morilles, un canard à l'orange, un bon gigot, une fondue savoyarde, une tartiflette, n'importe quoi, mais un truc cuisiné.... Pas un hamburger, un hot dog, une pizza ou un tacos...

Bref, on ne leur en veut pas, on a pas la même vision, et on a pas forcément raison non plus.. C'est juste une autre part du choc des cultures.

19 mars 2009

Les fraternités

Ahh, encore un gros sujet

Alors, dans notre universités, nous avons 7 fraternités et 6 sororités. Mais qu'est ce donc.

Les fraternités sont des sortes d'associations au sein d'une université. Les membres sont appelés frères entres eux et sont admis au sein d'une sélection et d'une période d'intégration.
Cette période d'intégration, appellés " Pledge time" est assez violente. Le principe est simple : Vous voulez rentrez dans une fraternité, vous l'aimez, l'appréciez,alors montrez vous en digne, montrez vous digne de porter le blason de la fraternité.

Les postulants en quelque sorte passent donc 6 semaine de pledge time, 6 semaines apparement pas super marrante. Au dela de leurs apprendre l'esprit d'une fraternité, ont les mets à l'épreuve. Si ils désirent arrêter, ils le peuvent à tout moment, mais ils ne rentreront pas dans la frat et n'en auront plus la possibilité ensuite. De tout ce qu'on a essayé de découvrir sur ces fameuses épreuves, la seule chose qu'on a pu en retirer est que ce sont en général 6 semaines de cauchemar, les pires de leurs vie, qu'ils ne souhaitent plus les revivre, ni en parler.

Ce désir et ce silence est également important, en effet, aucun frère ne vous dira ce qu'il se passe, et les épreuves restent secrètes. Les seules réponses qu'on a eu était du style " essayez et vous saurez... (hum, non merci, surtout qu'on pars dans 2 mois) et " Je ne veux pas en parlez, mais c'était dur et dégeulasse".

Après cela, les frères font parties d'une communauté, ils s'aident les uns les autres, sont amis, partagent les activités etc. Chaque fraternité à plus ou moins ses valeurs propres et son propre nom en grec. De ce fait, les membres de la frat' arborent fièrement le blason de leurs fraternités, par choix,et souvent par obligation.

C'est donc environ une personne sur trois au campus qui en jour ordinaire se trimballe avec un sweat au  nom de sa frat.

Nous, en tant que français, on assiste plus qu'on participe, mais pour autant, on festoie pas mal.
En effet, chaque fraternité à son repaire, sa maison propre, meublé et décoré par la frat et pour la frat. Et c'est dans ces mêmes maisons qu'ont lieu les fameuses "Frat Parties". Ces soirées sont en général bien privés, et à moins de payer un droit d'entrée, de faire partie de la fraternité en question ou de connaître un des frères, on ne rentre pas.

Mais pas nous, du fait du statut VIP french, le plus souvent, les frères nous invitent, nous disent de venir pour prouver que la best des best, c'est eux !! Alors on ne dit pas non ^^

Les sororités quant à elles sont réservés au filles, et sont en règle générale bien plus discrète, du moins au niveau des soirées. On a en effet jamais fait de sorority party. Mais on retrouve les membres des sororités dans les frat parties !!

Dans un genre différent, mais dans le même ordre d'idée existe les fraternités professionnels. Ici, le but n'est pas de crée une communauté d'aide etc mais un truc professionnel, un regroupement pour le travail (comme une confrérie en sorte).

Les Frat sont en définitive un truc bien américain, bien connu dans toutes les universités et qui ne dépassent aps trop (quelques frats existent en france, mais c'est un truc vraiment ridicule par rapport à la).

IMG_1163
sur cette photo, toutes les fraternités et sororités de Longwood University

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1 mars 2009

la télévision américaine - l'omniprésence de la télévision

Dernier point sur le gros chapitre de la télévision américaine. Son importance et son omniprésence dans la vie de tout les jours.

Pour faire simple, la télé est je pense, indispensable à un américain. C'est réellement quelque chose qui compte beaucoup. Donc, comme c'est américain et que c'est important; on en met plein la vue encore une fois.

On a donc comme résultat des télés gigantesques partout, qui diffusent souvent en continue.
Alors, lorsque je dis des télés gigantesques partout, j'entends bien :

Gigantesque: ici, pas de petites télévisions, que des monstres, que ce soit plasma, cathodique, récent ou vieux; la télé est grande. Elle est imposante, bien placée, bien mise en évidence

Partout: bah, partout. Dans chaque chambre, dans le di hall, à la bibliothèque, au fitness center, au McDonald, au Dining Hall, dans les couloirs des salles de classe, dans les lieux publics. Toujours une télévision branchée, en continue, quelque part.

Après, et heureusement, toute ne nous montre pas les mêmes programmes. Celles dans les batiments de cours ou la bibliothèque suivent CNN ou FOXNEWS, celle au Dining Hall ou dans les endroits plus posés sont sur des chaines de musique, et celle dnas les chambres sont sur les chaines idiotes.

27 février 2009

la télévision américaine - les émissions

Après l'abondance de publicités, il faut bien savoir ce que le petit écran américain a à nous offrir.
Et là encore, on a des surprises.

Au début, on allume et on se rend compte qu'on dépasse facilement les 100 chaines. Alors on se dit, chouette, plein de chaines, pleins de trucs intéressant à voir.  Et en fin de compte,on a moitié raison.

Il y a bien, plein de trucs intéressant  à voir.

-la chasse, la pêche à un niveau bien plus poussé que nous.
-l'UFC ou le catch en ultra violent
-La chaine des poursuites de flics en direct (ou alors les best of)
-1000 way to die (une sorte de " Plein les yeux " à la différence près que les gens meurent à la fin tout le temps)
-les clips musicaux de MTV
-les jeux télés plus nuls les uns que les autres (adeptes de Next, Cab Cash etc...)
-Les séries B américaines par centaines
-Des dessins animés (Family guys, South park, Bob l'éponge...)
-Des publicités, par dizaines de milliers
-Des faux programmes qui sont en fait de la grosse pub (genre de téléshopping) avec des reportages, des témoignages, des explications d'experts pour dire que ca marche vraiment.

Alors, on se dit, mais le culturel et l'information dans tout ca.. Bah, le culturel américain, c'est les lignes du dessus, et pour les informations,il y a CNN, Bloomberg et FoxNews. Au dela de ces chaines, oui, on est complétement coupé de l'information américaine et mondiale.

25 février 2009

la télévision américaine - les publicités

Grand sujet que je vais surement abordé en plusieurs articles. Tellement il y a dire.

Alors, la publicité. Disons pour faire court qu'on dirait toutes des fausses pubs. Une abondance de pubs nulles, souvent à petit budget, et qui font plus rigoler que donner envie d'acheter.

On a donc le droit à tout un tas de gros messages apparaitre (FAT FREE, ORDER NOW, CALL NOW, ONLY $9.99) etc.. Des témoignages avec appui photo ridicule (j'ai perdu 25 kilos en deux semaines en gardant mon rythme de vie habituelle)... Tout ca, avec des effets kitsch au possible, digne du premier powerpoint réalisé par un enfant de 5 ans s'amusant.

Ensuite, la publicité est complétement omniprésente. On en voit tout le temps, tout le temps, et encore une fois tout le temps. Les coupures pubs durent environ 10 minutes et surviennent tout les 1/4H. Disons pour faire court, lorsqu'on regarde un film,on a :

La petite séance post générique -> Pub
Le générique -> Pub
Les 10 premières minutes du film -> Pub

et surtout, aucun état d'âme en ce qui concerne le suspens à la fin des films. On va apprendre qui est le meutrier, mais non, PUB !!!

Enfin, les pubs traitent litérallement de tout et de n'importe quoi, et ce, à toute heure et pendant tout programme. L'exemple le plus flagrant étant une pub pour acheter des pendentifs et croix religieux (déjà, ca fait bizarre), au milieu de l'UFC (ultimate fighting championship, un sport de combat ou tout les coups sont permis).

Au final, on passe, devant cet aspect de la culture américaine par la surprise, l'ennui, la bonne grosse rigolade et enfin, l'indifférence. On est devenu américain.

24 février 2009

Fat Tuesday

Et oui, aujourd'hui, c'est mardi Gras, qui déjà ce dit " Fat Tuesday " en anglais, déjà ca ne rend pas la chose très glamour en anglais, mais bon...

Si je fais un petit article sur ce fameux fat Tuesday, c'est parce que j'ai appris une étrange coutume d'ici à propos de cette journée choupinou.

Je savais que pour mardi gras, on se déguise, des grands chars défilent et que c'est la fête, mais je n'avais aucune idée qu'ici, il y avait une autre partie de la fête plus pour les adultes et coquins en tout genres.

Alors en fait, pour ne pas faire trop long, au USA, le jour de mardi gras, il y a un deal qui se fait entre les filles et les garçons. Les garçons offrent au filles un collier, et en échange, ces dernières leurs montrent leurs seins...

Voila, truc bête, inutile, américain.

Apparemment, cette coutume est obsolète, et si on offre ici un collier le jour de Fat Tuesday , on risque plus de se prendre une torgnolle qu'autre chose. En revanche, elle est toujours d'actualité en Nouvelle Orléans.

19 février 2009

Petit enfant deviendra grand.

Petite news inutile pour certains, pleine de sens pour d'autres.

Je me suis coupé les cheveux, enfin, une amie me les a coupés. Et voila, dans cette phrase est révélé beaucoup de choses.

Depuis longtemps, très longtemps, c'est ma petite maman qui me coupe mes cheveux. On s'assoit dans la cuisine, je branche le lecteur CD, j'enfile l'immonde et inutile protège cou rose que l'on a depuis Hong-Kong, je lance la musique et puis, pendant une petite demi heure, je passe avec ma maman un instant privilégié, rituel bi-trimestriel.

On parle de choses et d'autres, sous la musique et sous le son que produit la paire de ciseau et les coups de peigne. Un petit instant magique, un petit instant d'intimité.

C'est ainsi que sous les coups de peigne et sous la paire de ciseau de l'amie d'ici, je me rappelle cette petite cuisine nantaise, ces petits instants magique et surtout ma petite maman que j'aime et que j'adore.

ps: ma nouvelle coiffure révèle au grand jours mes oreilles, cachées, refoulées, compléxées parfois; elles auront décidé bon gré mal gré de faire leurs come back, ici, au USA.

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